Ouiam : je dis souvent : on peut avoir les plus beaux projets, la plus belle politique d’action, si on ne pense pas à un public hétérogène et large, on exclut, en fait.
Qu’attendez-vous des politiques et du grand public en matière de handicap et de maladie ?
Anne-Catherine : une vision transversale, qu’on pense aux personnes qui voient le monde différemment ou qui ont accès au monde différemment.
Christel : pouvoir avoir aussi une vraie inclusion et pas de l’intégration, comme on a tendance à le faire à l’heure actuelle.
Romain : on met beaucoup de superflus à disposition des personnes… c’est difficile de leur apporter l’essentiel, parce que c’est facile de les emmener voir un concert, de faire un petit voyage… c’est chouette, mais l’essentiel, pour moi, c’est d’avoir une relation avec des gens, des amis, etc. C’est plus compliqué.
Georges : entendre ce que les gens ont a dire et pas leur dire ce qu’ils voudraient qu’on fasse.
Roch : moi je trouve que c’est important d’avoir un droit à la parole et de nous faire entendre. Parce qu’on parle beaucoup des personnes handicapées en notre nom, mais nous, honnêtement, on nous demande jamais notre avis.
Jessica : on doit prouver tout le temps qu’on est handicapé. Vous croyez qu’on a que ça à faire ? Si on est là, c’est qu’on n’a pas envie de demander de l’aide, mais on est obligé de demander de l’aide. Donc franchement, qu’ils se réveillent. Ou alors qu’on nous mette nous, comme ministres, on va réformer nous les choses. Il n’y a pas de problème. Mais on n’est pas entendu.
Claudy : comme je dis toujours : « les droits de l’Homme », moi ça me fait bien sourire parce qu’ils disent que l’Homme a le droit de voyager où il veut, comme il veut. Mais un valide ! Parce que la personne handicapée a quand même déjà plus de barrières.
Bertrand : il faut améliorer les trottoirs et les bordures.
Stéphanie : j’attends de l’inclusion, j’attends de la reconnaissance également. J’attends de la communication et j’attends de la solidarité et de l’égalité.
Antonina : peut-être nous aider aussi dans notre travail en nous aidant à sensibiliser aussi les plus jeunes. Parce qu’on se rend compte qu’en sensibilisant déjà chez les tous petits, on se rend compte qu’ils n’ont plus la peur d’aller vers des personnes qui sont en situation de handicap ou qui voient les choses différemment.
Question : Et les associations, dans tout ça ?
Marine : du répit, pour les parents, dont les enfants sont en situation de handicap, de l’aide, des explications.
Pierre : ce qui serait bien, ce serait de faire plus de sensibilisations, par contre. Expliquer le handicap dans des classes ou dans des salles.
Mira : sinon, plus tard, ils vont en avoir peur et c’est la peur qui empêche de vivre ensemble.
Florence : qu’on se batte encore pour plus d’inclusion, pour plus d’équité. Pour qu’on soit enfin tous traités de la même façon.
Céline : être légitimée. Je te vois, je t’écoute et je te donne la parole. Donc pour moi, ça, c’est déjà trois choses très importantes qui me touchent beaucoup.
Générique de fin
Esenca, ensemble défendons l’essentiel !
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