Malgré que la Covid 19 continue à impacter durement beaucoup de citoyens dont les personnes en situation de handicap, quel que soit leur handicap, quel que soit leur âge, et leurs familles, ces derniers mois ont quand même vu émerger des points positifs, porteurs d’avenir.
Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais une modification de la Constitution va concerner les personnes en situation de handicap. Cet ajout vise à leur garantir une pleine inclusion dans la société. Il a été approuvé en Commission parlementaire et voté ce vendredi 12 mars.
Cela garantira de disposer d’aménagements raisonnables, notamment, c’est-à-dire la mise en place de réponses adaptées.
Un texte de plus ? Oui, mais que ce droit soit inscrit dans la Constitution aidera les personnes concernées, leurs familles, les associations qui les défendent à s’y référer pour obtenir des outils, des législations qui apportent des améliorations réelles. Cela constitue un argument de poids, et de droit pour amener les responsables politiques à ajuster valablement leurs décisions aux besoins légitimes des personnes concernées.
Parce que nous n’oublierons pas de sitôt que l’accessibilité aux soins a été mise à rude épreuve pendant cette crise Covid. Cet ajout de l’article 22 ter dans la Constitution sera utilement utilisé comme argument pour contester un refus de soins ou de prise en charge !
D’autres modifications viennent d’entrer en vigueur, le droit à une allocation de remplacement de revenus et / ou une allocation d’intégration dès 18 ans, la suppression de la prise en compte des revenus du partenaire d’une personne en situation de handicap, pour le calcul de son allocation (prix de l’amour) etc.
Des avancées, certes, mais le chemin risque d’être semé d’embûches ! Le jeune de 18 ans va-t-il pouvoir cumuler cette allocation avec ses allocations familiales supplémentaires ? Les Régions y « réfléchissent » : donc, attention, danger ? La suppression du « prix de l’amour » va nécessiter un budget complémentaire très conséquent ; cela ne permettra pas d’envisager des réformes attendues pour les personnes en situation de handicap qui ne sont pas en couple !
Conclusion : continuons à suivre de près tout projet de législation pour défendre systématiquement le droit à vivre décemment pour toutes les personnes en situation de handicap !
Gisèle Marlière – Président
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