Tout est dit …
Et presque tout reste encore à faire « Par sa pensée validiste, la société produit une grande partie des handicaps et façonne les stéréotypes et les nombreux préjugés qui enferment les personnes en situation de handicap dans certaines caractéristiques et les essentialise » Maï Paulus – Étude Esenca 2020 – Femmes en situation de handicap : une double discrimination violente
Oui, tout est dit en 34 mots ! Le constat est posé et implacable. Je vous invite à lire cette étude qui met en lumière les réalités que vivent les femmes en situation de handicap, ce, et ceux qui les contraignent, enferment, réduisent, méprisent …
Si la société, les autorités politiques, etc. construisent, bien que petits pas à petits pas et pas aussi vite que les personnes en situation de handicap et leurs proches ne le souhaiteraient, des dispositifs intéressants, le tabou concernant les femmes en situation de handicap reste énorme ! Chiffres statistiques quasi inexistants, témoignages confidentiels, opacité maintenue, etc.
Quelle ou quel responsable politique va avoir le courage d’assurer le soutien financier pour les accompagnements et les logements privatifs adaptés à des vies de couples et de parents au sein d’environnements collectifs permettant des parentalités, soutenir des projets de vie libres dès la maternelle, l’enseignement, etc. ?
Et par ailleurs, ces 34 mots concernent aussi l’ensemble des personnes, femme et homme, en situation de handicap, etc. Je ne m’autorise plus à être pessimiste ! Inquiète, oui ! Réactive, encore plus ! Des avancées sont réalisées, mais très en deçà de ce qu’un niveau de vie décent signifie, très en deçà des besoins légitimes – accessibilité crèches, enseignement inclusif, emploi, sécurité sociale, logement, vie active et citoyenne, etc.
Et la Covid-19 est une réalité supplémentaire. Les politiques ont injecté et injectent encore des budgets considérables pour soutenir au mieux les coûts, surcoûts et dégâts que cette pandémie provoque. Budgétairement, il faudra assumer.
L’Esenca n’acceptera pas que les femmes et les hommes en situation de handicap, leurs familles soient pénalisés. Chacune et chacun font partie d’une part de la société déjà très vulnérable et démunie encore plus. Pour conclure plus positivement, nous serons certainement des centaines d’associations à nous battre pour cela !
Gisèle Marlière – Président
Dans le PDF, les articles sont disponibles en Facile à lire et à Comprendre – FALC.