Maï Paulus | 21 juin 2024
Et si c’était compatible ?
Ces dernières années, l’écriture inclusive fait beaucoup parler d’elle. Elle a été au centre de nombreux débats concernant son utilisation et des voix se sont élevées contre son application. Parmi les arguments en sa défaveur, l’écriture inclusive serait difficilement compréhensible par certaines personnes en situation de handicap. Qu’est-ce que l’écriture inclusive signifie ? Est-elle réellement illisible pour les personnes en situation de handicap ? En tant qu’association militante et défenseuse de l’inclusion sociale, quelle devrait être notre position ?
Cette étude nous permettra de nous plonger dans la thématique et d’en explorer les enjeux, de tenter d’accorder des pratiques d’écriture au public auquel nous nous adressons, tout en étant en accord avec les valeurs que nous défendons. La vision défendue dans cette étude est bien sûr évolutive et ouverte. Elle dépendra de nos réflexions à venir, de nos futures recherches et mises en débat, ainsi que de l’évolution de la société.
Il est possible que certaines personnes estiment que l’intérêt pour l’écriture inclusive, son accessibilité à l’ensemble de la population et la façon de l’appliquer n’est pas un combat prioritaire. Nous ne partageons pas cette opinion. Comme nous le constaterons dans cette étude, l’écriture n’est pas neutre. L’inclusion et le militantisme faisant partie de notre ADN ; s’intéresser à la manière dont nous écrivons est bien l’un des moyens de favoriser la visibilité et la représentation de chaque individu. À l’heure de clôturer cette étude (juin 2024), il semble que nous soyons l’une des rares associations du monde du handicap à nous être réellement penchées sur la question via une étude en éducation permanente. Nous espérons que cet écrit pourra guider ou susciter une réflexion plus approfondie chez d’autres associations du secteur, groupes militants et au-delà, qui n’auraient pas encore eu l’occasion de s’intéresser à la question.