Marta Pinto |  13 novembre 2024

L’EVRAS : un outil pour lutter contre les violences envers les femmes en situation de handicap mental ?

L’EVRAS suscite parfois des débats et de violentes polémiques de la part de quelques parents et/ou associations, quant à l’introduction de ces sujets dans le cadre scolaire et sur la place de l’école dans l’éducation sexuelle des enfants et des adolescents. Mais, comme Sofélia l’affirme : « L’éducation, en quelle que matière que ce soit, est la meilleure des préventions, car elle favorisera des comportements respectueux, la sexualité positive et l’épanouissement de chacun·e. »

L’EVRAS n’étant pas limitée au milieu scolaire, elle peut s’appliquer à tout âge et dans tous les milieux de vie. Elle est particulièrement importante pour les personnes en situation de handicap, notamment les femmes, qui sont souvent confrontées à des enjeux spécifiques en matière de sexualité, de relations et de vulnérabilité face aux violences. L’EVRAS joue un rôle clé pour garantir l’accès aux droits sexuels et reproductifs des femmes en situation de handicap. Cependant, ces femmes, et en particulier celles présentant une déficience intellectuelle, rencontrent des obstacles spécifiques qui limitent l’exercice de leurs droits. Elles sont fréquemment victimes de pratiques intrusives et discriminatoires telles que la stérilisation forcée, la contraception imposée, des restrictions dans leur accès à une vie affective et sexuelle libre, ainsi que de violences intrafamiliales et de couple.