Rose Eboko | 2016
La pauvreté, la précarité, ne sont pas l’apanage des autres, des pays en développement. Ces notions font encore beaucoup parler d’elles et ce, bien après 2010, décrétée année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
En octobre 2016, paraissait le 9e « Thermomètre solidaris »1 « Le travail protège-t-il de la pauvreté ? ». Cette enquête présente des résultats interpellant. Au départ, 3000 travailleurs ont été interrogés de manière générale sur leur revenu. Ensuite, un échantillon de 800 personnes a été retenu pour répondre à des questions plus précises sur leur pouvoir d’achat, leur vision de la société ou des institutions. Il apparait que 40% des travailleurs interrogés sont « à risque » en matière de pauvreté. 29% ont du mal à boucler les fins de mois et 11% sont considérés comme « pauvres » ou « très pauvres ». De plus, les travailleurs vivant sous le seuil de pauvreté ont souvent moins de 31 ans, peu diplômés, travaillent à temps partiel et possèdent un CDD ou un contrat intérimaire.
Suite au colloque organisé par Solidaris-Mutualités socialistes, « Le travail protège- t-il de la pauvreté ? » le 15 décembre 2016, nous avons voulu donner un aperçu de la question.