Maï Paulus | 21 juin 2024
Les personnes en situation de handicap, comme tout le monde, peuvent avoir envie de voyager, de visiter certains lieux, de partir à l’aventure. Pour qu’elles puissent voyager sans stress, il faut que leur environnement économique, social et physique soit adapté et permette la réalisation de leur projet. D’un point de vue économique, gardons en tête que le lien entre précarité et handicap est assez prégnant et que bien souvent, bon nombre de personnes en situation de handicap renoncent aux activités de loisirs et de tourisme, considérées comme secondaires comparées aux soins primaires (se nourrir et se soigner), par exemple. De plus, il arrive régulièrement que les coûts de leur voyage soient plus élevés étant donnés leurs besoins médicaux ou les équipements spécifiques dont elles ont besoin.
Cette analyse questionne l’environnement physique de la personne qui voyage. L’environnement physique concerne plusieurs types d’accessibilité : l’accessibilité physique, visuelle, auditive, numérique et l’accessibilité à l’information et au contenu. Ces accessibilités, que l’on appelle « plurielles», sont indispensables selon les besoins et le degré d’autonomie de chaque personne en situation de handicap ; sans quoi celle-ci ne voyagera pas. C’est en ce sens que les agences de voyages, les sites touristiques, les maisons du tourisme et d’autres parties prenantes dans le secteur du tourisme doivent fournir des informations précises, fiables et pertinentes concernant l’accessibilité plurielle des infrastructures qu’elles promeuvent.
Dans cette analyse, nous ferons un rappel de ce que nous entendons par « accessibilité », nous aborderons quelques défis qui restent encore à relever dans le secteur du tourisme et de l’accessibilité et nous verrons les freins qui peuvent exister face à la mise en accessibilité des lieux touristiques, tels que le patrimoine ou le tourisme durable et comment les contourner.