De Schepper Mélanie| 2017
Dans la société actuelle, nous sommes sans cesse confrontés à des comparaisons de compétences, des comparaisons de valeurs, à des comportements de compétition, à des surenchères d’« avoir » et d’« être ». Qui est mieux que qui ? C’est une question qui se pose dans de nombreux domaines. Qui a le meilleur statut social ? Qui a le meilleur job ? Qui gagne le plus ? Qui a le meilleur réseau social ? Qui est le plus enviable finalement ?
Chaque individu est pesé en termes de ce qu’il a, de ce qu’il est et de ce qu’il produit pour être mis en balance face à d’autres. Nous sommes jugés, évalués. Une fois qu’on a pu s’attribuer une valeur, notre place dans la société est estimée. Notre statut social est né.
Le handicap ne fait pas exception. La personne en situation de handicap est elle aussi jugée pour ses compétences, ses capacités, sa rentabilité ; et ce afin de déterminer la place à lui attribuer sur échelle où chaque grade est fortement convoité.
L’Esenca se questionne face à cette démarche qui semble dangereuse pour ne pas dire nuisible au bon fonctionnement d’une société saine et équilibrée.