Esenca | 2013
Le 8 novembre dernier, le journal Le Soir publiait un article au titre interpellant : « Faut-il choquer pour nous sensibiliser ? ». A l’origine de cette question, la dernière campagne du Gamp1 qui, avec son visuel choc de femme nue et menottée dans le dos, nous confronte au monde de la dépendance.
Le phénomène n’est pas nouveau : les associations et les ONG n’hésitent pas à exploiter cette méthode pour délivrer leur message : lutte contre le tabac, sécurité routière, défense des animaux, lutte contre la violence envers les enfants… avec des images choquantes, parfois violentes, voire insoutenables.
Ces dernières années, ont voient fleurir en Belgique comme en France des campagnes destinées à sensibiliser le grand public et les responsables politiques au handicap. Sans sombrer dans l’horreur, elles jouent néanmoins la carte de la provocation, en utilisant le même processus de confrontation.
Assiste-t-on à une surenchère au travers de ces affiches et de ces spots publicitaires déroutants ?
Jusqu’où peut-on aller dans la provocation ? L’objectif est-il toujours atteint ? Peut-on franchir certaines limites sans y perdre sa crédibilité ? Et surtout, quel est l’impact et l’efficacité de ce type de campagne dans le secteur du handicap ?