Le phénomène n’a pas pu vous échapper. Depuis quelques mois, de nombreuses sociétés privées mettent à disposition des trottinettes électriques dans Bruxelles. L’engouement est réel et répond à un besoin du citoyen : multiplier les possibilités de se déplacer en toute facilité et sans polluer. La mise en pratique sur l’espace public de cette initiative tout à fait louable révèle de nombreux dangers, dont le mode de stationnement des trottinettes. De nombreux accidents ont déjà été déplorés.
Le gouvernement bruxellois a légiféré. Les sociétés existantes ont jusqu’au premier septembre 2019 pour demander l’obtention d’une licence qui implique, entre autres, de veiller à ce que les trottinettes ne gênent pas le passage des piétons.
Les trottinettes mal garées mettent un certain nombre de personnes en difficulté voire en danger les personnes à mobilité réduite. Qui sont-elles ? Des personnes malvoyantes, aveugles, âgées, avec une poussette, de nombreux sacs dans les bras, des béquilles, un handicap mental, une voiturette, en surcharge pondérale, un handicap moteur ou sensoriel…
La liste des personnes à mobilité réduite est longue et représente un tiers de la population !
Usagers des trottinettes : action, réaction !
Nul besoin d’attendre le premier septembre et des amendes financières pour commencer à être vigilants.
Objectif courtoisie et partage de l’espace public !
Avant de garer ma trottinette, je vérifie :
- Qu’il y a au moins 1,5 mètre de passage autour de moi
- Que je ne suis pas sur une piste cyclable
- Que je n’occupe pas un emplacement de parking réservé aux PMR ou aux familles
- Que je ne suis pas en plein milieu d’un espace public, cela pourrait par exemple perturber des personnes malvoyantes qui ont un trajet précis à effectuer afin de se déplacer en toute sécurité
Communes : prenez votre place dans le débat !
Certaines communes ont commencé à mettre en demeure les sociétés propriétaires des trottinettes en demandant que celles-ci n’entravent plus l’espace public. D’autres proposent des chartes (non contraignantes) ou partent à la rencontre de ces sociétés. Toute initiative de ce type doit être initiée et encouragée.
Préserver ensemble un espace public dans lequel tout un chacun peut circuler en toute sécurité, c’est s’assurer de ne laisser personne sur le côté.
Vivre ensemble, cap ou pas cap ? Mettons tout en œuvre pour sécuriser notre utilisation des trottinettes. Rendez-vous en septembre pour faire le bilan des licences et des aménagements !